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Guêpes parasitoïdes des lépidoptères

Les trichogrammes parasitent les œufs de nombreux lépidoptères ravageurs des cultures.

 

Cultures

Maïs, vigne, cultures fruitières

Alimentation

Les larves parasitent les œufs de lépidoptères ravageurs comme la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis), les tordeuses de la grappe, eudemis (Lobesia botrana) ou cochylis (Eupoecilia ambiguella) ou encore le carpocapse des pommes.

Les adultes se nourrissent de matières sucrées (miellat des pucerons) ou de pollen.

 

Ce sont les larves de trichogrammes qui jouent le rôle d’auxiliaires des cultures. L’adulte pond dans les œufs du ravageur. La larve s’y développe puis se métamorphose en adulte avant de sortir de l’œuf parasité. En se reproduisant dans les œufs, les trichogrammes empêchent le développement des chenilles phytophages. Les adultes se nourrissent de nectar, de production d’exsudats, de miellat ou de pollen.

 

 

 

Les trichogrammes

Les trichogrammes sont des micro-hyménoptères qui mesurent moins d’un millimètre. Du fait de leur taille, ils sont très difficiles à identifier au champ :

  • les œufs sont pondus directement dans l’œuf de l’hôte et ne sont pas observables.
  • les larves se développent à l’intérieur de l’œuf de l’hôte, qui prend un aspect noirâtre.
  • les adultes sont caractérisés par de courtes soies disposées en rangées régulières sur les ailes antérieures.

Environ 200 espèces du genre Trichogramma ont été identifiées à ce jour. Chaque espèce est spécifique d’un type de lépidoptère. L’exemple le plus connu est Trichogramma brassicae efficace contre la pyrale du maïs et utilisé comme agent de lutte biologique. Cette espèce a été sélectionnée pour sa facilité de production à l’échelle quasi industrielle. En effet, T. brassicae peut être élevé sur les œufs d’un hôte alternatif : la teigne de la farine permettant ainsi de le produire en grande quantité. La qualité des œufs de l’hôte est primordiale pour produire des trichogrammes. Les trichogrammes produits sont commercialisés sous forme de diffuseurs ou capsules qui sont disposées dans la culture. Les adultes émergeant des œufs de teigne vont parasiter les ooplaques de pyrales du maïs.

Des travaux sont également conduits sur des trichogrammes spécifiques des vers de la grappe en vigne, comme par exemple (T. daumale et T. cacoeciae). Sur cette culture, il semblerait que le cépage joue un rôle prépondérant sur le taux de parasitisme en influant directement sur la qualité de l’œuf d’eudémis (taille, vitesse de développement). Le positionnement des lâchers est également crucial pour une parfaite synchronisation avec la période de ponte des tordeuses. L’efficacité des trichogrammes contre les vers de grappe est aujourd’hui encore assez variable ce qui n’a pas encore permis de mettre sur le marché cette méthode de lutte biologique.

 

Le carpocapse du pommier
Le carpocapse du pommier fait également l’objet d’études. D’autres espèces de trichogrammes montrent une certaine efficacité sur ce ravageur mais l’introduction de trichogrammes d’élevage n’est pas suffisamment au point pour une haute protection du verger. La confusion sexuelle reste aujourd’hui la méthode de lutte alternative la plus efficace et la plus courante dans les vergers.

 

Lutte biologique
Les trichogrammes sont également utilisés comme agents de lutte biologique chez les particuliers pour lutter contre les œufs des mites alimentaires et des vêtements.

 

En résumé, de nombreuses espèces de trichogrammes sont présentes naturellement dans l’agrosystème. Leur présence est un atout contre le développement de nombreuses chenilles phytophages en zones cultivées et contribue à maintenir l’équilibre de l’agroécosystème. Si l’utilisation des trichogrammes, comme agent de lutte biologique, est largement vulgarisé contre la pyrale du maïs, leur introduction dans d’autres cultures telles que la vigne et le verger, est encore à l’étude et reste complexe dans la mise en œuvre.

 

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